10 mars
2009
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Ma réalité: la rue
par admin dans la catégorie Reportages

dsci0469Par Jean-Simon Brisebois

J’ai rencontré  Samir Abounouar sur le sujet de l’itinérance. Samir est un jeune itinérant polytoxicomane qui de par son expérience de vie a connu et connait l’itinérance.

J’ai fait la rencontre de Samir dans un atelier de poésie que je coanime avec Francois Clément, un intervenant au centre de jour Spectre de rue.  Samir est probablement un des participants qui s’implique le plus dans les ateliers.

Pour ma part, je m’intéresse particulièrement à l’itinérance , car étant observateur de cette triste réalité qui aurait pu me toucher,  je suis sensible à cette réalité. J’ai décidé de prendre ma place et de m’investir à conter ce mode de vie souvent non choisi par les personne qui le vivent (comme Samir).

Voici les moments les plus intenses de cette entrevue:

JS: Depuis combien d’années vis-tu l’itinérance?

Samir: Depuis 5 ans et demie…

JS: Qu’est-ce qui t’a amené à devenir itinérant?

Samir: Le goût de l’aventure de voir ce que c’est de vivre de l’itinérance….

JS: Qu’est-ce qui t’as amené à y rester?

Samir: La drogue, elle m’a amené à m’évader, elle m’amène un certain plaisir qui me donne de l’euphorie, ce qui me pousse a consommer de plus en plus pour oublier ma misère et mon itinerance.

JS: D’où provient cette misère?

Samir: Ma misère part de mon enfance blessée… Elle me donne de la difficulté pour trouver un travail, un logis… Mais en moi,  il y a un grand espoir de m’en sortir.

JS: Quels sont les moyens que tu prends pour t’en sortir?

Samir: Au départ, pour me venir en aide , je fais appel à des intervenant(es) au Centre Dollar-Cormier qui m’aident à comprendre ce qui m’amène à consommer. De plus, je fréquente les ressources du centre de jour de Spectre de rue qui me permettent de me reposer, ils me confrontent sur mes problèmes de drogues (crack et pot) pour m’aider à m’en sortir.

JS: Quel est le message que tu veux faire passer aux jeunes grâce à ce témoignage?

Samir:   Ils ne doivent pas se laisser influencer par les gens qui voudraient les amener pour une rasion à consommer des drogues… Ils doivent dire non aux drogues… Il faut suivre le bon chemin de la vie, parce que vivre de l’itinérance n’est pas rose.

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JS remercie Spectre de Rue et Smartys Coiffure qui ont permis ce reportage.

Smartys Coiffure
803  Rue Ontario (coin St-Hubert)
514 270-0911

Spectre de rue
280 rue Ontario Est
514 524-5197
www.spectrederue.org


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